dimanche 15 mai 2011

Dis-moi comment te rendre ce que tu m'as donné.






Dix mois. Aujourd'hui, ça fait dix mois que je partage tout avec toi. Mes doutes, mes rires, mes pleurs, mes envies, mes douleurs, mes choix, mes erreurs, mes joies et mon quotidien. Toi, Buenos Aires qui m'a tellement apporté en si peu de temps. La métamorphose me semble impressionnante et pourtant, dans la glace, je ne vois que la même. Comment pourrais-je te remercier de m'avoir permis de me révéler?
Je suis passée par tous les états ici, mais chaque sentiment se vit à 1000% quand on est loin de ses repères. On en vient aux extrêmes, et le "juste milieu", le "tiède" n'existe plus. Tout n'est qu'euphorie ou détresse.
Après avoir vécu deux semaines sans mon ordinateur (oui, quelle épreuve!) et un mois avec la dengue (cette maladie que l'on attrape par le moustique, Wikipédia vous aidera...), me revoici ici, devant cet écran à aligner des mots confus et impersonnels. Depuis tout ce temps, j'ai repris un rythme de croisière assez chargé. J'ai passé deux partiels déjà, il m'en reste encore un certain nombre. Les journées s'enchaînent, les feuilles tombent, le froid nous saisit le matin sur le quai en attendant le train, les gens continuent à sourire et les aiguilles continuent à tourner. Inexorablement. J'aimerais geler le temps pour pouvoir réaliser tous mes projets.
Je ressens cette frustration qui est celle de commencer à profiter pleinement de ma nouvelle vie, quand les jours avant la fin de l'expérience sont comptés. Je ne regrette pas d'avoir mis si longtemps à m'intégrer pleinement, justement parce qu'on n'y peut rien. Ce changement brutal entre le cocon et l'indépendance, ce fossé de cultures et de modes de vie. Et maintenant que je profite de tout ce que la capitale argentine m'apporte, il est déjà temps de penser au billet retour.
Why do all good things come to an end? Parce qu'il y a aussi tout ce qui me pousse à rentrer en France.

3 commentaires:

  1. Et aussi parce que toutes les bonnes choses ont une fin comme dit toujours ma sage mère! Car sinon on se lasserait de tout, au contraire cette date de fin te donne un programme à organiser pour le temps qu'il te reste en AL, des projets pour ton retour, ainsi que des rêves pour ton futur :D

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  2. Oui j'ai écrit ce fameux dicton à la fin de l'article: Why do all good things come to an end?

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  3. Tu rendras à Buenos Aires ce qu'elle t'a apporté en donnant l'envie à d'autres d'y aller et en mettant à profit toutes ces expériences qui t'ont tant fait mûrir.
    Tu conserveras toujours un morceau de cette "autre vie" dans ton coeur.... Tu n'oublieras jamais ces amitiés nouées, ces moments difficiles d'intégration, ni ce sentiment d'indépendance... cette liberté et tout ce travail pour y parvenir.
    Tu as vécu une expérience formidable mais tu en vivras plein d'autres....
    Tu retrouveras des habitudes et des amis en rentrant......
    Tu nous manques...............
    Et tu retourneras probablement là bas.
    Je t'aime
    Bon courage pour ce qu'il te reste à vivre là bas

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