mercredi 16 février 2011

Quand on s'ennuie en vacances...

... On fait de la musique pardi!

http://www.youtube.com/watch?v=fMUL2MMyf5k

J'ai enregistré cette vidéo uniquement à l'aide de ma voix et de claquements de doigts.
J'ai commencé par enregistrer la basse: 4 minutes de "pam pam"... Ensuite j'ai fait une deuxième bande son avec les "tutulutu" et les claquements de doigts. J'ai superposé les deux bandes et ensuite j'ai enregistré le chant et la contrevoix sur les "tutulutulu".

Voilà! On s'amuse comme on peut!

lundi 14 février 2011

M+7


Aujourd'hui, cela fait donc 7 mois que je suis portègne! Le temps passe à une vitesse inouïe. Pour fêter ça: voici la description plus détaillée de notre voyage incroyable en Uruguay. Depuis cet épisode épique, mes parents sont venus me voir et nous avons arpenté la ville en long, en large et en travers! C'était vraiment génial de nous revoir et de faire visiter ma nouvelle ville et ma nouvelle vie! Avec ma maman nous sommes allées ensuite à Cordoba, la deuxième ville du pays après Buenos Aires. L'architecture est plus coloniale que dans la capitale, la vie y est moins bruyante et folle. Nous avons profité d'être dans la province de Cordoba pour aller visiter la maison d'enfance d'Ernesto Che Guevara! C'était vraiment impressionnant de voir les objets qui lui ont appartenu. Cette semaine, Claire & Hugo m'ont rendu visite et c'est aussi avec grand plaisir que je les ai guidé dans cette énorme métropole! Merci pour la jolie photo qui est déjà à mon mur!

Voici maintenant le récit uruguayen!

Tout commence le 22 décembre, lorsque Claire, Marine (Delanoë) et Maëlle (Sciences-Po Lille) et moi prenons le bus à la station Retiro pour 9h de voyage jusqu'à Montevideo. La nuit était assez rude pour moi car ayant fait mon sac à l'arrache, vu que les 24h précédentes je ne les avais pas passées chez moi, j'avais oublié de prendre un pull... Vous me direz: Elle nous casse les couilles parce qu'il fait chaud et elle se plaint qu'elle a oublié un pull?! Oui, ba en fait, il faut savoir que dans les bus ils mettent la clim autant que dans une chambre froide, donc si t'as envie d'arriver autrement qu'en surgelé Picard, tu dois prévoir pulls, voire couvertures et autres châles de survie. Nous avons passé la frontière avec l'Uruguay aux alentours de 3h du matin et évidemment le contrôle des passeports a duré un moment et cerise sur le gâteau: Maëlle a été appelé par les mecs de la Douane pour un contrôle de routine. Ils ont fouillé tout son sac, qui était bien caché dans la soute bien entendu, sinon on se marre moins. Et voilà comment je me suis retrouvée en chemise de nuit et à pied de chaussettes sur le bitume d'Uruguay en attendant de pouvoir repartir. On aura quand même bien rigolé avec cet épisode en disant que Maëlle était une dealeuse de légumes puisqu'on avait beaucoup de conserves dans nos sacs pour pouvoir se nourrir à Cabo Polonio, le village hippie. A Montevideo, nous avons pris un autre bus direction Cabo Polonio. La traversée de la campagne uruguayenne a été très agréable. J'ai découvert un pays vert et je me suis sentie très à l'aise. Nous sommes arrivées à Cabo Polonio, enfin au bord d'une route paumée quoi. Et c'est là que nous avons retrouvé Claire, notre franco-brésilienne préférée, qui nous attendait déjà depuis fort longtemps. Toutes les 5 réunies, nous avons pris une jeep qui nous a emmené jusqu'au village au bord de l'océan en passant par des dunes et des sentiers escarpés. Le village est sensationnel. C'est une sorte de village hippie (que plus tard nous avons renommé village de sales :p) où les cabanes n'ont ni d'eau courante ni d'électricité, bref un retour à la nature assez énorme. Notre première cabane, celle de Gaston (le proprio qu'on n'a jamais vu), était vraiment très sale, les matelas avaient vu la naissance de l'Uruguay et la guerre du Paraguay, les toilettes n'évacuaient pas les seaux d'eau qu'on y versait, bref... que-du-bonheur! Il y avait des cafards dans la "cuisine" et surtout... CA PUAIT! Mais un truc de malade! Un habitant du village (Alejandro - Ale ALE JANDRO, qui deviendra notre nouveau proprio pour les 2 nuits suivantes, car on n'en pouvait plus) nous a dit que c'était l'odeur des hormones des loups de mer en pleine période de reproduction que l'on sentait dans le village. Soit. Ce n'est pas faux car quand nous avons vu les loups de mer de plus près, leur odeur était semblable. Mais à cela, il faut ajouter le fait que les ordures sont entassées dans des bacs de bois sous 40° et que les animaux comme les humains font leurs besoins dehors vu la précarité de la "chasse d'eau manuelle". C'est dans cette charmante première cabane - Lo de Nena - que nous avons passé la nuit du 24 décembre, un Noël hors-du-commun. Nous avions mis nos cadeaux au pied de la cheminée autour de feuilles d'arbres que Claire et moi avions piquées au voisin puis autour d'une planche de bois après l'innondation de la cabane par le ravitaillement en eau... Nous avons connu la joie de faire la vaisselle à l'eau potable ou à l'eau de l'océan, de prendre une douche à 5 en 5 secondes chacune car le revitaillement en eau n'était pas énorme, de se baigner dans une eau qui sentait les égoûts, de se retenir de faire la grosse commission car les WC ne nous le permettait pas, de cohabiter avec des crapeaux... Nous avons bu un verre dans un petit bar (oui, parce qu'on est hippie, mais y'a quand même des touristes dans le village donc y'a le strict nécessaire: dont la bière!) puis nous avons mangé nos toasts de pâté (faute de foie gras) dehors. La nuit est tombée et nous avons allumé nos bougies dans la cabane pour pouvoir voir à plus d'un mètre. Nous avions cuisiné une sorte de tortilla qui à première vue était assez... étrange, mais qui s'est révélée être délicieuse. Nous avons accompagné ce bon mets par un vin blanc. En dessert nous avions cuisiné une salade de fruits maison avec une part de gâteau au chocolat. Ensuite, à minuit moins 10 (oui Claire, toi tu les as ouvert à minuit PILE!!!) nous avons commencé à ouvrir nos 4 cadeaux chacune. C'était super sympa. Cette expérience nous a beaucoup rapproché, j'ai d'ailleurs dit à Marine: "Hier tu ne connaissais pas Claire (Panama) et aujourd'hui tu lui parles de ton caca" Et c'était tout à fait ça! Les détails matériels et les soucis rapprochent énormément! Les deux autres nuits, nous les avons passé dans une plus grande cabane plus loin des loups de mer! On avait plus d'espace, mais le même problème de chiotte! Cela a donné lieu à de nombreuses expéditions "grosse commission" dans les chiottes publiques à 20 minutes de marche ou dans les dunes... C'est d'ailleurs lors d'une de ces expéditions en solo que je me suis perdue. Pour resituer, il était 22h, et je n'en pouvais plus de me retenir. Y'a un moment ton bide dit stop, faut arrêter de déconner! Je suis donc partie avec mon amie la lampe de poche qui éclaire à 1,5 mètre vers les dunes. J'ai essayé au maximum d'avoir une trajectoire rectiligne pour ne pas perdre la maison. Ba oui, sans électricité, va retrouver ta maison dans le noir complet... Bon évidemment, avec les herbes, les bêtes cheloues et autres réjouissances, ma trajectoire a (légérement?) déviée. Au final, après m'être soulagée (j'deviens moins trash, nan?!), je reprends le chemin de la maison. Bon c'est là que ça devient compliqué. La lampe de poche éclairait seulement mes pieds et je me guidais une fois toutes les 6 secondes quand la lumière du phare faisait un tour. J'ai mis 30 minutes pour retrouver la maison. Je m'approchais de chaque cabane pour regarder par la fenêtre pour savoir si c'était la nôtre... J'entendais des bruits d'animaux et j'avais super peur. J'ai eu une espèce de crise d'angoisse car les cabanes étaient éparpillées sans aucune logique et je voyais déjà le moment où les piles de la lampe allaient mourir... Je suis tombée sur une dune que je n'avais pas vu et j'ai commencé à paniquer. Finalement au loin j'ai reconnu une forme de rideau que j'avais déjà vu. J'ai suivi ces rideaux à chaque fois que le phare daignait les éclairer et j'ai retrouvé ma maison!!! J'ai quand même bien paniqué! Les deux derniers jours nous avons continué nos balades vers les loups de mer, ou dans les dunes, nos missions vaisselles, nos repas improvisés à la bougie, nos baignades dans une eau douteuse! Les nuits ont été aussi très folklo! J'ai dormi dans un lit une place avec Marine car le matelas en haut avait des laaaaaaaaarves selon Maëlle, bon y'avait juste un asticot, mais ça fait jamais envie. Enfin c'était très très sale, et on essayait de dormir sur nos paréos et pas à même le matelas qu'on n'osait même pas regarder d'ailleurs! Finalement, le 27 décembre les deux Claire et moi sommes parties pour Punta del Diablo, un village moins hippie et plus surfer (Quicksilver power) à une heure et demie au Nord de Cabo Polonio. Arrivées là-bas, nous avons eu le bonheur de découvrir que nous allions vivre une semaine avec de l'électricité, de l'eau courante et donc une douche (et pas un seau d'eau du puits que nous versait l'une d'entre nous à tour de rôle), une chasse d'eau... BREF LE LUXE TOTAL! Nous avons passé 3 jours toutes les 3 car les brésiliennes sont arrivées plus tard que prévu. Nous nous sommes balladées, reposées, baignées... Bref farniente total. Nous avons fêté le Nouvel An sur la plage toutes les 6 (les Claire, Rafaela, Mariana et Barbara, les trois cousines brésiliennes et moi). Les feux d'artifice ont éclaté de partout et nous nous sommes embrassées dans le sable! C'était magique comme moment. Et assez irréel aussi. Nous avons ensuite danser jusqu'à 4 heures du matin dans un bar-discothèque brésilien très sympa. Nous nous sommes bien amusées malgré les relous qui nous collaient et voulaient plus que notre sympathie apparement... Les trois derniers jours nous les avons passé aussi toutes les trois et nous avons bien parlé et bien ri. C'était vraiment génial de se revoir et de partager des moments aussi forts ensemble. Pour finir mon récit des vacances, il faut que je vous parle de mon retour à Buenos Aires... épique! Nous sommes arrivées à Montevideo le 3 janvier avec Claire, mais la gare de bus ayant brûlé lors d'un incendie dans la semanine, le terminal et les compagnies de bus étaient perturbées. C'est pourquoi il n'yavait plus aucun bus qui assurait la liaison avec Buenos Aires. Je n'avais plus un rond, alors je devais absolument rentrer chez moi. Finalement, j'ai pris le buquebus, c'est à dire un bus qui amène à Colonia (ville d'Uruguay située pile en face de Buenos Aires) + un bateau qui traverse le Rio de la Plata jusqu'à la capitale de l'Argentine. Outre le fait que j'ai sonné au contrôle des bagages parce que j'avais... un ouvre-boîtes (ba oui fallait bien les ouvrir ces conserves!!!) et que j'ai perdu Claire à Montevideo, tout s'est bien passé! Tout? Non, j'oubliais. A Colonia avant de prendre le bateau, le mec de la douane me demande ma carte verte d'Uruguay. Et moi de lui répondre: on ne m'a rien donné. S'ensuit une discussion comme quoi mais bien sûr que si j'avais une carte d'entrée sur le sol uruguayen. Mais non, j'étais au regret de lui dire que je n'en avais pas... Bref, j'ai fini au commissariat où j'ai du expliquer le truc, et où j'ai dit que j'étais résidente argentine que j'avais mon papier des autorités argentines et qu'étant venue en bus je n'avais eu aucun papier de la part des autorités uruguayennes. Les mecs ont appelé le chauffeur du bus qui m'a emmené en Uruguay pour finalement me dire qu'ils étaient désolés mais que le conducteur était passé par un pont entre l'Argentine et l'Uruguay où on ne distribuait pas de carte verte d'entrée...Super! Le plus drôle (pas pour moi) dans l'histoire, c'est que j'ai été la dernière à monter dans le bateau et que j'ai du faire attendre tous les passagers (environ 500) avant de pouvoir partir! J'étais super à l'aise quand j'ai passé la porte du bateau et que tout le monde me regardait avec l'air de dire: putain jusqu'au bout les touristes, ils nous les feront toutes! Ba c'était pas ma faute!!!!

Voilà! A plus pour de nouvelles aventures!