dimanche 31 octobre 2010

Nestor est mort! Vive Nestor!




Même si ce n'est plus une nouvelle, bien que dans son nombrilisme, la France ne l'aipas vraiment médiatisé, l'ancien Président de la République argentine, Nestor Kirchner est mort le 27 octobre, à l'âge de 60 ans. Il était aussi le mari de l'actuelle présidente de la nation, Cristina Fernandez de Kirchner. Après l'annonce de son décès pour cause de crise cardiaque, survenu à El Calafate, des milliers de personnes sont descendues dans les rues pour manifester leur soutien à la famille présidentielle. C'était tellement impressionnant de voir tous ces gens qui pleuraient et qui regrettaient déjà leur "leader". Je vous mettrais des vidéos à la fin de cet article pour que vous mesuriez l'ampleur des mobilisations à Buenos Aires.





Le corps de Nestor Kirchner a été transféré dès le jeudi à la Casa Rosada, maison présidentielle située sur la Plaza de Mayo, afin que les citoyens qui le désiraient, puissent aller dire au revoir à leur ex-président. Cristina Kirchner a été présente auprès du cercueil quasiment 24 heures non-stop et embrassaient régulièrement les personnes venues rendre un dernier hommage à son mari. De nombreuses personnes en larmes ont offert des fleurs, des photos, des drapeaux et ont même chanté des chants du Parti Justicialiste (parti officialiste) en la présence de leur Présidente, émue. Des personnalités politiques d'Amérique Latine ont aussi fait le déplacement afin de soutenir leur homologue argentine, dont Lula ou Chavez.

Finalement, Nestor Kirchner a été inhumé à Rio Gallegos, une ville de Patagonie, dans la province de Santa Cruz où il a grandi et dont il a été gouverneur pendant 12 ans.


Le grand défi actuel du parti au pouvoir est sa survie après la mort de son leader. En effet, bien que la présidence soit assumée par Cristina Kirchner, Nestor Kirchner était le stratège politique principal du pays. A un an des élections présidentielles, Cristina Kirchner doit se montrer efficace en l'absence de son mari avec qui elle partageait sa vie depuis 35 ans.

Pour finir cet article en donnant un peu plus de sens à l'évènement, il faut savoir que les Kirchner appartiennent au Parti Justicialiste, le parti officiel issu du péronisme. C'est à dire que ce groupement a des tendances populistes et jouit donc du soutien des principaux syndicats du pays. C'est pourquoi une délégation de quasiment chaque syndicat est venue rendre hommage à celui qui a permis une amélioration de leurs conditions de travail. Depuis quelques années, le parti justicialiste s'est divisé entre le parti des Kirchner et celui du gouverneur de Buenos Aires, Macri qui lui est plus néolibéral que social. Cela va être intéressant de voir si ces deux tendances du même mouvement initial vont faire des alliances à l'approche des présidentielles.


Cet évènement permet aussi de souligner la tendance argentine à la déification de chaque leader qui meurt. Après Evita Peron, Alfonsin, c'est au tour de Nestor Kirchner de faire l'objet d'un véritable mythe auprès de la population. J'ai parlé de ce sujet à une fille de l'université et elle me disait qu'à la mort de nombreux leaders politiques, la ferveur nationale était impressionnante et que ces personnages inspiraient de nombreux mouvements par la suite.
Après avoir ponctué ce texte par les photos que j'ai prise ce 28 octobre, je vous poste deux vidéos de la mobilisation populaire suite au décès de l'ancien président Nextor Kirchner, que j'ai fait le même jour.


lundi 18 octobre 2010

M + 3

Eh oui! 3 mois en Argentine! Il paraît que c'est un cap et que la rupture est plus probable après celui-ci! J'espère que ce ne sera pas le cas et que mon aventure continuera sa pente ascendante! Comme la tradition le veut désormais - à partir de quand peut-on parler de tradition? - même si cette fois Lhuanys nous a préféré sa compatriote, Claire, Marine, Maëlle & moi sommes allées manger dans un restaurant pour fêter le quart de notre année de mobilité! Se dire qu'il s'agit déjà du quart de l'aventure est vraiment effrayant. J'ai l'impression d'être sortie de l'avion hier mais en même temps j'ai le sentiment d'avoir vécu ici une décennie. Le restaurant était situé à une quinzaine de cuadras de chez moi et s'appelait "A lo de Jesus"... Bref, je n'ai pas besoin de vous dire que j'étais un peu réticente au début! Mais finalement, l'habit ne fait pas le moine, si je puis m'exprimer ainsi, et nous avons très bien mangé. Voici l'aperçu de mon assiette avant que je ne plonge ma fourchette affamée dedans:

Oui, il faut quand même savoir que nous avons marché pendant une bonne heure avant de nous asseoir à la terrasse d'un restaurant vers 22h! Nous avons donc passé un bon moment à papoter entre filles et à nous échanger nos impressions portègnes. Nous avons continué un peu nos blablatages chez moi pendant un moment. Je me suis couchée tôt (2h du matin, oui oui, ici c'est très tôt) parce que le dimanche, je devais encore réviser pour un autre partiel. D'ailleurs, à celui sur la politique extérieure, j'ai eu la meilleure note de la classe! Celui de ce matin s'est plutôt bien passé, même si les questions étaient très larges et donc mes réponses très denses. J'espère que je n'ai pas laissé débordé mon enthousiasme et que j'ai été assez précise.

Le bilan de ces 3 premiers mois est très positif somme toute. Les coups de blues se raréfient et je regarde désormais dans mon rétroviseur non plus avec ce goût amer dans la gorge et les larmes dans les yeux, mais plutôt avec le sourire en me disant que j'ai déjà vécu beaucoup de bonnes choses à mon âge. J'ai conscience de la chance que j'ai d'avoir connu autant de bonheur et d'avoir l'opportunité de vivre cette aventure à l'autre bout du monde aussi jeune. J'en profite pour remercier ceux qui suivent ce blog, mais aussi les autres. Merci d'avoir cru en moi et d'y croire encore. Merci d'avoir fait de moi ce que je suis aujourd'hui.

Pour finir cet article, je vais vous parler de la télévision argentine. Oui, si vous avez vu des photos, il y a un petit écran de télévision dans mon appartement et parfois je décompresse devant. Ca me permet aussi d'écouter beaucoup de castillan pour familiariser mon oreille. Déjà, estimez-vous heureux, car ici il y a une page de publicités toutes les 10 minutes, mais vraiment! Avec la vraie mesure et la vraie conception de la minute! En plus, il n'y a pas de transitions entre ce que tu regardes et les publicités, donc ça surprend. Bon, il y a les mêmes conneries que chez nous... Les feuilletons médicaux, policiers et j'en passe, des émissions débiles avec des filles à moitié à poil qui dansent comme dans les années 1990 avec une jupe arrivant au ras de la décence. Bref, le bonheur. Parfois les publicités sont annoncées par une voix masculine pseudo-sensuelle: "Pronto regresamos con... suivi du nom du programme que tu regardes".

Les présentatrices télé sont aussi surmaquillées et siliconées, font des minauderies et miaulent dans le micro. Au niveau des pubs: même combat. On promeut le nouveau 4X4 que personne ne pourra s'acheter. On montre un nouveau produit dégressif pour que "les femmes aient moins de travail domestique." On montre des enfants têtes à claques, censés nous attendrir alors qu'ils se font des tâches de partout en faisant exprès. On filme un produit miracle en train de faire ses preuves dans une cuvette des chiottes alors qu'on est à table. Comme quoi, la décharge de conneries et de stéréotypes dans la télévision, c'est universel.

Sur ce, je vous laisse, vous dit à très vite pour de nouvelles aventures.

jeudi 14 octobre 2010

Buen provecho!

En prenant exemple sur mes amis en vadrouille dans le monde entier, je vais faire un article gastronomique se basant sur 3 axes: le maté, l'empanada et la parrilla.

Pour commencer, le maté est une infusion traditionnelle issue de la culture des indiens Guaranis. La plante utilisée est la "yerba maté" dont les feuilles, mélangées à l'eau chaude, fournissent une boisson aussi stimulante que le café. Le mot maté provient d'un mot quechua signifiant "calebasse", le récipient dont se servent encore aujourd'hui les argentins (ou autres latinoaméricains) pour boire ce mélange. Cette boisson est consommée dans cette calebasse grâce à la bombilla, un tube métallique rappelant une paille, qui sert aussi de filtre. Je voulais vous esquisser brièvement les caractéristiques de cette boisson car ici, elle est très populaire. Dans tous les cours où je suis, au moins un élève amène sa calebasse et l'a fait tourner dans toute la salle pour que les autres étudiants et même le professeur, y boivent. Dans la rue, il n'est pas rare de trouver des passants buvant ce mélange amer. J'avoue que moi j'aime mieux quand il est bien sucré!


Après s'être abreuvé, parlons maintenant de nourriture! Eh oui, bande de gourmands, j'y viens. Pour commencer, je vous présente l'empanada! Il s'agit d'un chausson farci de viande, de fromage, d'oignons... bref, de ce que vous désirez! Le nom "empanada" provient du verbe castillan "empanar" qui signifie "fourrer" ou "habiller avec du pain". En général, ils sont très petits mais très fournis ce qui permet par exemple de bien manger à midi avec 3 ou 4 de ces chaussons. Dans Buenos Aires, on en vend partout! Il y en a de toutes les sortes et de tous les goûts. Les rebords pour fermer le chausson ont des motifs différents selon ce qu'il y a à l'intérieur ce qui permet de se repérer, et de garder le meilleur pour la fin. Quoi? Il n'y a pas que moi qui fasse ça quand même?





Pour finir, je vais vous parler de la parrilla. Littéralement, parrilla c'est la grille où l'on pose la viande pour la faire cuire au barbecue. Ici, il y a plein de restaurants qui s'appellent "Parrilla ceci", "Parrilla cela". Le principe est simple: manger de la délicieuse viande argentine préalablement grillée sur le barbecue. C'est succulent!

Bon appétit à tous!

lundi 11 octobre 2010

Avec le temps...

Au jardin botanique
Lhuanys et moi à sa fête d'anniversaire ainsi que celle de Maëlle.



Cela fait un moment que je n'ai pas écrit sur ce blog, je m'en excuse. Mais cela prouve une chose: je m'intègre. Les jours commencent à s'allonger, le soleil est de plus en plus présent... bref, le beau temps rend les baisses de moral moins dures.
J'ai eu de bonnes notes à mes deux premiers partiels et les cours sont toujours aussi passionnants. J'aime la manière d'enseigner ici. Il y a beaucoup plus de réflexions et d'échanges entre les professeurs et les élèves. C'est sûrement dû au fait que nous soyons très peu dans chaque classe.
Aujourd'hui je n'ai pas beaucoup d'inspiration. Il y a des tas de choses que j'aimerais vous faire partager mais les mots me manquent et j'ai peur de dénaturer ou de mal traduire ce que je ressens. Je vous laisse, pour moins longtemps cette fois-ci, promis.